Les tombes aristocratiques mérovingiennes de Saint-Dizier en Haute-Marne

Focus sur trois sépultures franques de la fin Ve siècle début VIe siècle.

Une des tombes masculines / L. de Cargoüet / Inrap

C’est en 2003 lors de l’opération de fouille de l’INRAP menées sur la zone d’activités du Chêne Saint-Armand que furent mise au jour un trio de sépultures aristocratiques franques, cette découverte est assez extraordinaire, par l’état de conservation des os mais aussi le mobilier funéraire associé à la découverte.

Ces tombes étaient celles de deux hommes, l’un d’âge mur, l’autre jeune, et d’une adolescente, c’est le mobilier funéraire qui nous donne des indications sur la qualité de leur rang dans la société mérovingienne. En effet le dépôt funéraire est magnifique : les deux hommes ont été inhumés avec leurs armes, soit une épée, un scramasaxe et une hache.

La demoiselle était quant à elle accompagnée de ses parures : un collier de perles d’ambre, une bague en or a chaton de pierre ou de verre rouge, un bracelet de bronze ou d’argent, ainsi que les très célèbres fibules caractéristique de cette époque. En effet, on le sait, les mérovingiennes faisaient tenir leurs vêtements à l’aide de fibules, ici, elles sont au nombre de deux, l’une étant cloisonnée, et l’autre digitée en argent. La jeune femme était accompagnée d’autres éléments mobiliers tels qu’un couteau de fer, un récipient de terre cuite, un bassin de bronze, deux verres et une monnaie d’argent.

On connait également la sépulture proche d’un cheval, à l’est des sépultures, aucun élément de harnachement ne lui était associé, cependant, un mors était présent dans une des sépultures masculines, peut-être il y a-t-il là une volonté de réunir monture et cavalier.

Il est certain que les trois tombes sont celles d’un groupe d’individu faisant parti d’un pouvoir local, probablement a associé avec la royauté franque. Ce groupe de sépulture peut être rattaché a l’ensemble des tombes dites de chefs telle celle du Chef de Lavoye (Meuse) dont le mobilier est visible au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye.

Le Point de vocabulaire:

Scramasaxe : arme blanche franque, c’est un coutelas semi-long à un tranchant sur le côté long de la lame, l’autre côté n’étant aiguisé qu’au dernier tiers.

Fibule: (du latin fibula signifiant attache) est une agrafe, généralement en métal, qui sert à fixer les extrémités d’un vêtement.

Pour voir le mobilier de manière interactive l’Inrap a mis en ligne une interface dynamique et permettant de visualiser les objets en 3D : Lien vers la page.

Elisabeth Tribouillard.

Königinnen der Merowinger – Reines des Mérovingiens.

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En ce moment même a Francfort une exposition se tient au musée d’Archéologie, cette exposition vous présentera les Reines mérovingiennes. Ainsi vous rencontrerez Arégonde, Bathilde, etc…

Montée en Collaboration avec le Musée d’Archéologie Nationale (MAN) de Saint Germain-en-Laye, cette exposition présente le mobilier funéraire de ces Reines, celui d’Arégonde est connus et déjà vu en France au MAN depuis quelques temps, et ce grâce a l’énorme travail de restauration des matières organiques du mobilier d’Arégonde effectué sous la direction de Patrick Périn, Conservateur général du Patrimoine et spécialiste du premier moyen âge, ancien directeur du MAN.

Après Francfort, cette exposition s’en ira pour Cologne.

A ne pas louper, cette exposition quittera Francfort le 24 février 2013.

Pour plus d’information:

Site du Musée de Francfort: http://www.archaeologisches-museum.frankfurt.de/sonder/vorschau.html

Site du MAN: http://www.musee-archeologienationale.fr/template.php?MENU_ID=3&SUBMENU_ID=2

Autre source: Le PDF de l’Exposition.

Elisabeth Tribouillard.

Art du Jeu, Jeu dans l’Art de Babylone à l’Occident Médiéval.

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Une exposition sur le Jeu se tient au musée du Moyen Age de Cluny du 28 novembre 2012 au 4 mars 2013. Cette exposition est organisée par le Musée de Cluny et par la Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais avec la participation du musée du Louvre et le concours exceptionnelle de la Bibliothèque nationale de France.

Cette exposition vous entraînera dans le monde du divertissement et du jeu avec des pièces d’une beauté exceptionnelle, prouvant que le jeu est bien plus qu’un simple objet de divertissement et d’amusement, mais aussi le support d’un art a part entière qui connait des évolutions techniques et inspire d’autres arts comme celui du manuscrit.

A travers cette exposition nous comprenons comment certains jeux d’aujourd’hui nous ont été transmit depuis la Babylone Antique et le Moyen Age.

Dans un esprit didactique le musée propose aux visiteurs de jouer dans la cour d’honneur du musée sur un échiquier géant.

Pour plus d’information consultez le Site officiel du Musée: http://www.musee-moyenage.fr/index.html

Elisabeth Tribouillard.